Le sujet est chaud, surtout après la salvatrice fête éconoligieuse de Noël, les changements forcés sont à nos portes. Bien sûr, plusieurs croient qu'en sortie de crise économique, un achalandage des magasins sauve des vies, surtout lorsque la valeur de celles-ci réside dans une capacité de maintien des personnes dans leur caste consumériste.
Ce que ça veut dire? C'est que ceux qui trouvent odieux et alarmistes les journalistes du genre de Louis-Gilles Francoeur, qui visent un éveil des masses à changer nos us néfastes (bit.ly/7cvJ3q), semblent mus par le déni de leur aveuglement face à leur manque d'imagination à comprendre que le jeu est possible sans le jouet.
La planète est ronde et ça fait quand même, sur l'histoire de l'humanité, peu d'années qu'on se l'avoue. Ce qu'on en comprend quand même facilement, c'est que les ressources sont limitées, et je laisse au lecteur imaginer ce que ça veut dire.
Ce qui importe surtout, une fois qu'on est allumé sur le comment les mines sont les extractrices des ressources et non les productrices ou les créatrices, c'est qu'il est aussi abject de mépriser la vie d'enfants qui produisent, au loin, les jouets qu'on offre aux nôtres. Peut-on vraiment croire que leur emploi, c'est une exploitation qui vise à leur offrir, éventuellement, notre niveau de vie? Est-ce qu'un enfant du Bangladesh mérite aussi que l'essentiel de son temps soit passé à apprendre et jouer? Sans doute.
Et pour répondre au gens qui demandent à tout prix qu'on pense pour eux, bien la solution aux Noëls néfastes se trouve avant tout dans une compréhension fondamentale. Oui, comprendre fait partie de la solution, je dirais même que c'est dans la solution à beaucoup de problèmes à résoudre!
Ce qui est à comprendre ici, c'est que la notion de jeu est différente de celle de jouet. Le jeu ne vient pas avec le jouet! Le jeu, avec ou sans accessoires, est une occasion pour le joueur tant enfant qu'adulte, de mobiliser ses ressources créatives dans un moment unique et ludique, vécu seul ou partagé. Et bien que certaines activités de jeu telles les sports, les jeux de société ou vidéos nécessitent équipement ou jouet, le plus beau cadeau à offrir à un enfant est celui du partage du moment de jeu, celui qui est unique et qui lui fait découvrir que toutes les règles et tous jeux du monde ont été inventés par des humains, et que lorsque c'est accompli dans le respect d'autrui, la joie et l'autonomie grandissent en apprenant notre pouvoir à inventer nos propres règles et repousser nos propres limites. Co-élaborer un jeu, ou une façon de jouer à un jeu, a une réelle valeur. Mettez-en dans vos prochains bas de Noël...
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